Prenons l'exemple de ces deux assistantes, employées dans une entreprise pour y occuper les mêmes fonctions dans le même service. L'une d'elles, traite beaucoup plus de dossiers et reçoit plus de clients, mais arrive tous les matins en retard. La seconde, qui s'appuie sur sa collègue, a adopté un rythme de croisière tout à fait confortable, mais elle est plus "présente" et assure un bon relationnel. Bien que le service fonctionne à merveille et que les résultats soient plus que satisfaisants, le chef ne supporte plus les retards répétés de la plus performante et décide de la sanctionner. Il veut s'attaquer au problème, sans se douter que le système fonctionne bien, car, en l'occurence, le problème est une solution. Si l'une des assistantes assure un rythme plus que soutenu, c'est parce qu'elle s'autorise à arriver en retard ; si l'autre peut être aimable et disponible, c'est parce que la majorité du travail est assurée par sa collègue. Ainsi, sans s'en douter et sans comprendre que le problème du retard est une solution, le chef de service a cassé un système qui marchait. Sans compensation, point de travail intensif. Sans décharge, adieu l'amabilité et la disponibilité. L'approche systémique - Arlette Yatchinovsky ed. ESF - Exercice 4 "Les assistantes" - p. 172 Cet exemple n'implique pas qu'il faille ignorer les problèmes mais avant d'intervenir il faut se poser la question : sert-il à quelque chose pour maintenir le fonctionnement du système, et faut-il le résoudre avant de prendre en considération d'autres facteurs avec lesquels il est en relation.