Reprenons la définition d'Isabelle Orgogozo qui, de façon concise, résume les principales caractéristiques de l'approche systémique. Elle nous parle d'observation et de description de la réalité et non de la "réalité en soi"; en effet, quand on adopte cette approche, on regarde la réalité en prenant en compte l'observateur qui la regarde. Ainsi, à chaque observateur différent, correspond un regard et une description différents. Un autre parti pris de l'approche systémique est de mettre l'accent sur ce qui résulte des relations entre les éléments du système, et non sur les éléments pris de façon isolée. De plus, plutôt que de regarder le passé, celui qui applique l'approche systémique regarde l'avenir ; s'il ne peut plus intervenir sur les causes de son présent, il peut construire le futur qu'il souhaite. Philippe Cahen utilise à cet égard une métaphore parlante lorsqu'il écrit, dans le marketing de l'incertain, qu'un conducteur ne peut avancer s'il ne regarde que dans le rétroviseur. Il s'agit bien ici de faire preuve d'anticipation. En fin de citation, Isabelle Orgogozo parle de règles de fonctionnement. Ainsi, pour qu'un système perdure dans un environnement changeant, il faut qu'il réagisse, c'est-à-dire qu'il fasse preuve de capacités d'adaptation, de progression et qu'il puisse s'auto-corriger. Selon l'approche systémique, le monde est constitué d'un nombre incommensurable de systèmes. Un systèmeest un ensemble d'éléments en interaction dynamique. La famille est un système, un service dans une entreprise est un système, l'entreprise est un système, le corps humain est un système. Par exemple, considérer le malade dans toutes ses dimensions et non seulement l'organe malade, comme le fait la médecine ayurvédique depuis plus de 5000 ans, c'est adopter une démarche systémique, c'est une démarche également adoptée par les ostéopathes . Celle-ci implique qu'il est nécessaire, pour traiter un élément, de prendre en compte l'ensemble des éléments du système avec lesquels il est en interaction.